Les hommes sortent la poubelle mais jettent l'éponge
Selon les résultats d’un sondage européen, la répartition des tâches ménagères au sein du couple reste déséquilibrée en faveur des hommes qui rechignent pourtant à l’admettre
Selon les résultats d’un sondage européen, la répartition des tâches ménagères au sein du couple reste déséquilibrée en faveur des hommes qui rechignent pourtant à l’admettre
Pour la plupart des hommes, les corvées ménagères se compteraient sur deux, voire trois, doigts de la main : faire les courses (67 % déclarent le faire sans se plaindre), vider les poubelles (74 %) et, éventuellement, prendre en charge la cuisine (56 %).
C'est ce que révèlent les résultats d'un sondage publié le 3 février 2009 par Ipsos et Mapa-Spontex.
C'est ce que révèlent les résultats d'un sondage publié le 3 février 2009 par Ipsos et Mapa-Spontex.
« Lorsqu'on leur cite une liste de neuf tâches ménagères courantes et qu'on leur demande quelle est leur attitude la plus fréquente face à ces tâches, les hommes reconnaissent que pour la moitié d'entre elles, ils essaient d'éviter de les faire voire ne les font jamais », indique l'étude réalisée dans quatre pays européens - France, Royaume-Uni, Italie et Espagne - auprès de 2 000 personnes vivant en couple. Ainsi, la majorité des hommes interrogés avouent « rechigner ou refuser de repasser (73 %), nettoyer les sanitaires (67 %), trier le linge et lancer une lessive (61 %), changer les draps (61 %), laver les sols (59 %) ».
La stratégie de l'esquive...
Et pour se soustraire à l'enfer du récurage, la gent masculine serait prête à tout, ou presque. Se montrer aux petits soins avec leur belle, promettre de s'y mettre la prochaine fois, faire la sourde oreille.
La stratégie de l'esquive...
Et pour se soustraire à l'enfer du récurage, la gent masculine serait prête à tout, ou presque. Se montrer aux petits soins avec leur belle, promettre de s'y mettre la prochaine fois, faire la sourde oreille.
En dehors de ces stratagèmes les plus fréquemment employés, certains iraient même jusqu'à bouder dans leur coin ou supplier leur femme d'ajourner leur peine.
Toujours selon l'étude, « se cacher ou sortir de la maison est une stratégie que 29 % des hommes ont déjà employée ou pourraient employer, de même que faire du chantage (28 %) ou faire semblant d'être souffrant (27 %) ».
Jamais à court d'arguments, les récalcitrants emploient tour à tour la flatterie (« je le fais moins bien que toi »), l'argument du manque de temps ou de compétences pour justifier ou masquer leur propension à l'oisiveté.
Les femmes en feraient moins qu'elles le prétendent
Selon les sexes, le ressenti des situations diffère cependant.
Toujours selon l'étude, « se cacher ou sortir de la maison est une stratégie que 29 % des hommes ont déjà employée ou pourraient employer, de même que faire du chantage (28 %) ou faire semblant d'être souffrant (27 %) ».
Jamais à court d'arguments, les récalcitrants emploient tour à tour la flatterie (« je le fais moins bien que toi »), l'argument du manque de temps ou de compétences pour justifier ou masquer leur propension à l'oisiveté.
Les femmes en feraient moins qu'elles le prétendent
Selon les sexes, le ressenti des situations diffère cependant.
Les femmes auraient tendance à minimiser le rôle des hommes pour les tâches les plus rébarbatives et ne confirment l'investissement de leur conjoint que pour quatre corvées sur neuf, en moyenne.
« On note de réels décalages entre ce qu'ils disent et ce que les femmes observent de leur côté », indique l'étude.
C'est le cas pour le fait de laver les sols (41 % des hommes disent le faire sans rechigner mais seulement 37 % des femmes confirment leurs dires, soit un décalage de quatre points).
Une divergence de point de vue que l'on observe aussi à propos du changement des draps (six points de décalage), de la gestion du linge (sept points), de l'entretien des sanitaires (cinq points) ou encore du repassage (sept points).
De même, le sondage révèle que « les hommes minimisent presque systématiquement les déclarations des femmes qui disent s'investir sans renâcler dans les tâches ménagères ».
De même, le sondage révèle que « les hommes minimisent presque systématiquement les déclarations des femmes qui disent s'investir sans renâcler dans les tâches ménagères ».
Tandis que 92 % des femmes déclarent trier le linge et lancer des machines sans rechigner seulement 75 % de leurs compagnons estiment que c'est vraiment le cas (soit dix-sept points d'écart !).
Les femmes seraient d'ailleurs de moins en moins enclines à assumer seules les basses besognes.
Une source de conflit pour un couple sur deux
Sur la question de la répartition des tâches, hommes et femmes ne font pas bon ménage. Si 59 % des interrogés reconnaissent qu'ils devraient en faire plus, les deux sexes ne sont pas d'accord sur la valeur du « plus ».
Une source de conflit pour un couple sur deux
Sur la question de la répartition des tâches, hommes et femmes ne font pas bon ménage. Si 59 % des interrogés reconnaissent qu'ils devraient en faire plus, les deux sexes ne sont pas d'accord sur la valeur du « plus ».
Alors que ces dames jugent en faire « beaucoup plus » que leurs conjoints, ces derniers estiment seulement devoir en faire « un peu plus ».
D'où les disputes qui éclatent au sein de 56 % des couples de moins de 35 ans refusant de passer la serpillière sur certaines injustices ou menus privilèges...
Tour d'Europe de l'investissement ménager des hommes :
Machisme à l'italienne
Les Italiens sont les plus récalcitrants à se retrousser les manches. Au total, 15 % d'entre eux reconnaissent ne faire aucune tâche ménagère sans rechigner contre 10 % en France et au Royaume-Uni et seulement 8 % en Espagne. C'est d'ailleurs en Italie que le partage des tâches ménagères génère le plus de disputes !
Révolution espagnole ?
Si l'on en croit leurs déclarations, les hommes espagnols seraient particulièrement assidus à l'exécution des tâches ménagères et ce au-delà de la moyenne européenne.
Mais, de l'avis des femmes, leurs conjoints auraient tendance à embellir la situation. D'ailleurs, c'est en Espagne que les hommes utilisent les plus nombreux stratagèmes pour échapper au ménage.
Exemplarité britannique
Les Britanniques font figure de chefs de file en matière d'équité dans la répartition des tâches au sein du couple : 26 % d'entre eux déclarent en faire exactement autant que leur conjoint(e) contre 17 % des Européens, en moyenne.
La France et le Royaume-Uni sont considérés comme les deux pays où les hommes font le plus d'efforts pour s'occuper des tâches ménagères (33 %) mais les Françaises restent, malgré tout, les plus nombreuses d'Europe (81 %) à déplorer en faire plus que leur conjoint...
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