Statut précaire, salaire navrant, fin du cornet, il n'en fallait pas plus pour les modèles des Beaux-Arts de la Ville de Paris pour monter au créneau.
Et ils l'ont fait à leur manière puisqu'ils ont posé nus devant la direction des Affaires culturelles à Paris, formant un joli tableau sur des airs de Radeau de la Méduse avec, en guise de haubans, les drapeaux de la CGT et de FO.
Pour protester contre des salaires en baisse, les modèles des Beaux-Arts ont posé nus lundi devant la direction des Affaires culturelles à Paris, au 31 rue des Francs-Bourgeois.
Pour protester contre des salaires en baisse, les modèles des Beaux-Arts ont posé nus lundi devant la direction des Affaires culturelles à Paris, au 31 rue des Francs-Bourgeois.
En majorité employés par la ville de Paris, ils protestaient contre une décision de la capitale d'interdire « le cornet », cette feuille de dessin enroulée dans laquelle les étudiants déposent un peu d'argent s'ils sont satisfaits de la prestation du modèle.
Cette pratique était encore tolérée, malgré son interdiction, pour compenser de très minces fiches de paie. Le cornet représentait un quart de leurs revenus, selon certains modèles.
Payés 10 euros de l'heure, certains, installés dans la profession, avouent souffrir car pour gagner correctement sa vie un modèle doit poser neuf heures par jour, dimanche compris.
De l'autre côté, les étudiants se plaignent de devoir donner de l'argent à chaque séance, en plus de leurs frais d'inscription annuels.
Telle est la raison invoquée par la directrice pédagogique des Ateliers beaux-arts de la ville de Paris qui a conduit à la suppression du cornet.
Une exposition intitulée Figures du corps, une leçon d'anatomie à l'Ecole des Beaux-Arts prévue jusqu'au 4 janvier 2009, offre aux modèles un nouvel appui.
Ils réclament un tarif horaire de 27 euros brut pour y participer.
De son côté, la mairie de Paris accepte de revoir sa position sur le statut précaire de ces modèles, en posant une condition, « il faut que l'Etat et l'Ecole des beaux-arts suivent », selon Christophe Girard, adjoint à la culture.
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