Les Hamptons sont une région du Nord-Est de l’île Longs Island, une simple portion de l’île où la nature sauvage et les pêcheurs étaient, au depart, immortalisés sous le pinceau de quelques peintres.
Dès le début des années 1970, les Hamptons deviennent le nouvel endroit à la mode, une destination huppée pour les célébrités en tout genre et le lieu de villégiature préféré des riches New-Yorkais.
L’endroit est grandiose : dunes à perte de vue, villages de la fin du XIXe siècle, température idéale pour la baignade dans l’Atlantique.
Le nom fait rêver. Là-bas, il ne faut surtout pas se fier aux apparences. L’habit ne fait pas le moine. On vit en short, avec des vieilles baskets ( mais des baskets Maison Margiela, svp) comme Ilan dans la serie "Les Hamptons"
Aux Hamptons, on vit entre soi. Les plages sont vides au mois d’août. Pour s’y rendre en voiture, il faut avoir un permis de résident, délivré aux seuls propriétaires ou locataires d’une villa dans le coin. «Les Hamptons se méritent», résume Lawrence Kaplan, président du cabinet de consultants Ellipse Media Advisory. New-yorkais, il passe ses étés ici depuis son enfance.A l’origine, le secteur était un immense champ de patates. La famille de Ceci Babinski s’y est installée voilà trois cents ans, en débarquant de Pologne. Aujourd’hui, elle cultive toujours fruits et légumes.
Mais dans son «farm stand» situé tout près de la vaste demeure à colonnades d’Aerin Lauder, l’héritière d’Estée Lauder, fondatrice de la marque de cosmétiques, Ceci Babinski ne ressemble pas vraiment à une fermière. Elle est maquillée comme si elle sortait d’un studio de télévision. Naturellement tout est bio dans son étalage. Derrière elle, on aperçoit une grandiose maison de famille recouverte de «shingles», des lattes de cèdre grisonnantes typiques de la région. «Quand nos enfants hériteront de nos terres, explique Ceci Babinski, les droits de succession s’élèveront à 7 millions de dollars. Les voisins et la municipalité se sont déjà cotisés pour nous aider à en payer une partie, afin de préserver l’aspect agricole et bucolique de l’endroit. Sans cela, nous devrions vendre.»
Depuis toujours, les Hamptons ont attiré les artistes, grâce à la lumière, magnifique. Au début des années 1970, le peintre Roy Lichtenstein s’est installé à Southampton avec sa femme, Dorothy, dans une maison qui servait autrefois de garage à une immense propriété en bord d’océan. Il l’a agrandie, transformée en résidence principale. Dans le jardin, il a construit son atelier. Dorothy l’a préservé intact depuis sa mort, en 1997. Les pots de peinture n’ont pas bougé. «Les canapés sont juste un peu fatigués à cause des chiens», sourit-elle.
Les Hamptons ont commencé à changer de nature dans les années 1980, avec l’arrivée des traders de Wall Street.
De simple lieu de vacances, ils sont devenus une extension de Manhattan, avec son cortège de soirées privées et de fêtes en tout genre. Fin juillet, il ne fallait rater sous aucun prétexte le gala annuel du Musée Watermill Center, donné par Robert Wilson. Cet artiste avant-gardiste avait exposé ses oeuvres dans le bosquet attenant au musée : hommes et femmes nus, tatoués, prenant des postures langoureuses autour de troncs d’arbres. Entourée de trois bodyguards à oreillette et d’une nuée de photographes, Lady Gaga, en longue robe noire et sans maquillage, écoutait les explications du maître des lieux, qui a travaillé avec elle sur le clip de son nouveau tube «Applause».
Le 3 août, c’est à la Southampton Hospital Summer Party qu’il fallait se montrer. Jean Shafiroff, présidente du gala, était drapée dans une incroyable robe bouffante en taffetas turquoise. «Cette tenue est une toquade, mais je suis une fashionista», s’excusait-elle. Mariée à un richissime banquier de Wall Street, Jean est une «socialite» en vue. «Une "social climber" [arriviste] qui organise sa vie mondaine de manière très professionnelle», glisse perfidement une de ses invitées.
Plus intimiste, mais non moins prisé, le «fashion show» pour fillettes, organisé par Ralph Lauren dans une étable de Sagaponack, était tout aussi spectaculaire. Il fallait voir les gamines de 10 ans défiler sous les yeux humides de leurs mères, puis se faire vernir les ongles par des manucures de la maison Essie en écoutant une chanteuse ado interpréter «I Want To Be a Millionaire»
Pareil étalage d’argent fait le bonheur des commerçants locaux.
Pierre Weber, propriétaire du restaurant Pierre’s à Bridgehampton, reconnaît qu’il a «une superbe clientèle». Il a vu passer chez lui Alec Baldwin, Liza Minnelli et le financier Olivier Sarkozy (demi-frère de Nicolas Sarkozy), entre autres personnalités.
Les Hamptons sont un des derniers endroits aux Etats-Unis où être français est un atout. Pierre joue la carte à fond: il se balade en ville dans sa 2 CV camionnette et tout le monde trouve ça «so cute»...
Mais cet afflux de dollars ne plaît pas à tout le monde, notamment à Montauk, le lieu à la mode. Dominé par un phare semblant tout droit sorti d’une côte bretonne, ce bourg se trouve tout au bout de la péninsule, à une heure de Southampton. Là, pas de belles demeures en bois du XIXe siècle. Montauk est «un village d’ivrognes qui a des problèmes avec la pêche», rigole-t-on dans les environs: victimes de la raréfaction des poissons, ses habitants n’ont plus rien à faire, alors ils boivent...
Pendant longtemps, Montauk était prisé par les surfeurs, comme Tony Caramanico, moustachu buriné, qui s’y est installé au début des années 1970 avant de devenir l’homme à tout faire du photographe Peter Beard. Celui-ci vivait alors dans une villa de rêve où il invitait Mick Jagger, Truman Capote, Andy Warhol, Jackie Onassis et des dizaines d’autres amis célèbres. Devenu artiste, Tony a exposé ses oeuvres à la galerie Outeast, début août. «Tout a changé ici», constate-t-il, résigné.
En 2007, Nil Erbil, une designer turque, a jeté son dévolu sur un restaurant ringard de la ville, mais qui, au bord de l’eau, jouit d’une vue imprenable sur les couchers de soleil.
Elle l’a relooké, et le Surf Lodge est désormais une adresse en vogue où Naomi Watts et Bill Murray ont leurs habitudes. «Au début, tout le monde nous détestait», sourit Nil. Deux ans plus tard, Sean MacPherson, hôtelier de New York (Maritime, Bowery, Jane) spécialisé dans la clientèle hype, ouvrait son propre hôtel-restaurant, le Crow’s Nest.
Nichés à l’extrémité d’une péninsule au nord-est de New York, les Hamptons ont été découverts au début du siècle dernier par les grandes familles Wasp (Blancs anglo-saxons protestants) de Manhattan, qui ont construit d’imposantes demeures patriciennes au bord de l’océan, près de Southampton, la «township» (capitale) du coin.
Sur Gin Lane, le Wooldon Manor (manoir de Wooldon) fut acheté et rénové en 1928 par James Donahue et son épouse, Jessie Woolworth (héritière des grands magasins du même nom) avant d’être cédé à Edmund Lynch, un des fondateurs de la banque Merrill Lynch.
De style Tudor, doté d’un salon mansardé avec 8 mètres de hauteur sous plafond, il est entouré d’un parc boisé, d’une serre et d’une piscine avec «pool house».
Ses propriétaires actuels, Louise et Vince Camuto, viennent de le mettre en vente. Prix demandé: 48 millions de dollars.
Dans les Hamptons, la récession est presque un lointain souvenir. «On est toujours le dernier marché à subir la crise et le premier à bénéficier de la reprise», se réjouit Tim Davis, l’agent immobilier chargé de l’opération. Il y a quelques semaines, Richard Gere a décidé de vendre sa villa de North Haven pour 65 millions de dollars. Il venait d’en achever les travaux mais, confie un proche, s’est subitement rendu compte qu’il n’aurait «pas le temps d’y mettre les pieds».
Les Hamptons c'est Southampton, East Hampton, (Etablies en 1640, sont les deux villes les plus anciennes colonies anglaises de l’Etat de New York.)mais aussi Westhampton Beach, Water Mill, Sagaponack, Sag Harbor, East Quogue, Wainscott, Amagansett…et des magnifiques plages de sable blanc et pur, face à l’Atlantique.
Quelques activités pour s’occuper
Une après-midi plage
Les Hamptons s’étalent sur des dizaines de kilomètres de bord de mer extraordinaires, avec de petites plages individuelles qui promettent des instants de solitude sablée.
On peut notamment retenir la plage de Coopers Beach, connue et reconnue pour le surf et le bodyboard, celle de Foster Memorial Beach, ou aussi appelée Long Beach, aux alentours charmants, celle de Maidstone Park, pour faire de la plongée sous l’œil vigilant et le sifflet précis des lifeguards, ou encore Main Beach, considérée comme l’une des plus belles plages mais souvent envahie par l’élite new yorkaise, et son contraire, Pikes Beach, rarement encombrée et plutôt au calme.
Une balade assez tranquille part de East Hampton pour arriver à Montauk, et voici quelques indications pour éviter de trop fouler l’asphalte de la Route 27. Vous pouvez commencer sur Bluff Road, puis continuer sur Cranberry Hole Road, avant de traverser le Napeague State Park sur une route du même nom. Après un rapide passage sur la Route 27, vous vous en séparez pour continuer sur le Old Montauk Hgwy avec des vues magnifiques sur l’océan, avant d’arriver à votre destination.
Profiter de ce que la nature a de meilleur à offrir
- Le vin
Les Hamptons ne font rien comme les autres, ni même faire déguster leur vin. Les différentes exploitations viticoles offrent une tout autre sorte d’expérience, avec des croisières organisées, des DJs à tout bout de champ et des restaurants qui ne vous lâchent pas la grappe en vous présentant les bons vins du terroir.
Vous pouvez notamment visiter Duck Walk Vineyards, Palmer Vineyards, Roanoke Vineyards, Martha Clara Vineyards ou encore Channing Daughters Winery.
- Les supermarchés
La région possède également de jolis petits marchés, souvent tenus par les mêmes familles de génération en génération. Beaucoup d’entre elles ont opté pour une agriculture bio, et étalent leurs fierté sur leurs stands.
Les Hamptons sont environ a 180 kilomètres de Manhattan, et le trajet en voiture peut durer entre 2h30 et… 5h.
En bus
En train Le Long Island Railroad (Montauk ligne) est souvent plus rapide et moins cher.