Déambulant des ateliers à 
la boutique avec sa toque tachetée façon jungle et ses blouses 
légèrement déboutonnées, tantôt léopard, tantôt lilas, la séduisante 
muse ne tardera pas à convaincre le couturier. 
Pari réussi pour cette 
demi-mondaine ultra-féminine qui finira par régner en maître sur toute 
la collection de chapeaux de la maison. 
Comble du chic, quelques années 
après sa disparition, son image continue de hanter l'avenue Montaigne, 
puisque Dior lui a dédié une collection en 2009 et un parfum.
Bon
 sang ne saurait mentir : c'est sans surprise que la fille de Maxime de 
la Falaise, mannequin pour Cecil Beaton, se retrouve dans les filets du 
couturier le plus envié de la capitale dans les années 1970 : Yves Saint
 Laurent. 
On ne présente plus Loulou de la Falaise, blonde racée, 
originale au style fantaisiste, figure emblématique des nuits 
parisiennes. 
Le couturier de la rive gauche est littéralement séduit par
 son sens inné de l'élégance et par son énergie créatrice, si bien qu'il
 lui confiera sans tarder la responsabilité du département maille et 
accessoires de sa maison. 
Lorsque le couturier tire sa révérence en 
2002, sa fidèle amie lance sa propre ligne de bijoux.
Elle collaborera également à la ligne d'accessoires Oscar de la Renta en 2007.  
L'histoire de Loulou de la Falaise, disparue en 2011, reste indissociable de celle d'Yves Saint Laurent et de la mode en général.
C'est
 la Parisienne des beaux quartiers, celle qu'un rien habille et qui 
porte logiquement la marque de fabrique de la maison Chanel. 
De spot 
publicitaire en défilé de haute couture, Inès de la Fressange est 
définitivement estampillée du double C de Chanel. 
C'est aux côtés de 
Karl Lagerfeld que la liane de 1 m 80 au sourire extra-large accède au 
titre suprême de mannequin-vedette de la maison de la rue Cambon. 
Contrairement aux apparences, la vie d'égérie n'est pas un long fleuve 
tranquille et la French model s'attirera
 les foudres du couturier. 
Plus de peur que de mal, puisque, quelques 
bouderies plus tard, Inès de la Fressange remonte sur les podiums pour 
ses beaux yeux. 
Entre-temps, elle 
aura lancé sa propre griffe de prêt-à-porter (1991) et se sera 
reconvertie avec succès dans l'escarpin de luxe en devenant directrice 
artistique de la maison française Roger Vivier.
Les chefs d'entreprise 
Elles ont toujours envisagé la mode comme un business 
lucratif, et jamais comme une passion. 
Elles choisissent leur 
nom comme marque de fabrique en espérant que le patronyme qui les a 
propulsées en haut des podiums les amène au top des ventes.
De
 ses années de mannequinat Cindy Crawford conserve le goût des gros 
cachets et un corps athlétique, premier argument de vente de son 
programme de remise en forme. Mais le business Cindy Crawford, c'est bien plus que quelques DVD de gym tonique : cosmétiques, produits de beauté, mobilier et décoration, le mannequin-star des années 1980 transforme en or tout ce qu'elle touche. Devenu
 une véritable femme d'affaires, le top model au grain de beauté 
distinctif percevrait un salaire annuel estimé à 10 millions de dollars.
 
Ses mensurations de rêve lui valurent le surnom mémorable de "The Body".
Dès
 ses débuts de femme d'affaires, Elle Macpherson comprend qu'il faut se 
servir de cet atout qui a déjà fait d'elle une star pour bâtir son 
empire - très lucratif. Elle lance alors sa marque de lingerie : Elle Macpherson Intimates. 
La working girl de 50 ans est devenue depuis une redoutable femme d'affaires et l'un des mannequins les plus riches de la planète.
Une
 génération émergente de mannequins semble inspirée par la réussite de 
ses aînées.
Le plan de carrière ? S'offrir une retraite douillette à 
coups de contrats juteux, et pourquoi pas la création d'une entreprise 
portant leur nom.
Leur nom ? Kate Moss, Gisele Bündchen ou encore 
Natalia Vodianova.
Les actrices
Pour
 elles, le mannequinat s'envisage comme un tremplin vers la célébrité en
 général, et vers le septième art en particulier. 
Séduire les plus 
grands couturiers : leur galop d'essai avant de faire du gringue aux 
plus grands producteurs. 
Souvent instinctives, elles n'ont pas de plan 
de carrière, mais se laissent volontiers happer par les sirènes 
hollywoodiennes.
C'est
 le cas de la Française Laetitia Casta, qui, après avoir envoûté Yves 
Saint Laurent et Jean Paul Gaultier, a charmé Claude Zidi, Raoul Ruiz, 
Yvan Attal, Patrice Leconte ou encore Joann Sfar. 
Pari difficile pour 
l'ambassadrice de la marque L'Oréal qui a dû se défaire de son image de 
cover-girl décorative. 
Résultat audacieux. 
À l'instar des géantes 
Kirsten Dunst ou Charlize Theron, d'autres se sont déjà frayé un chemin 
vers les studios de la Metro Goldwyn Mayer.