Le labyrinthe de la cathédrale et le projet de restitution
Histoire et description du labyrinthe
A l'image des cathédrales de Chartres et d'Amiensqui ont conservé leur labyrinthe, la Cathédrale
de Reims possédait, jusqu'à la fin du XVIIIe siècle,
un grand labyrinthe incrusté en marbre noir
dans le dallage des troisième et quatrième
travées de la nef.
Détruit en 1779 par un chapitre irrité de voir les enfants y jouer pendant les offices, ce labyrinthe est bien documenté grâce au dessin de Jacques Cellier (vers 1583-1587) et aux descriptions du chanoine Cocquault (vers 1640) et du journaliste Havé (1779). Destiné à glorifier l'œuvre des architectes de la cathédrale, selon une référence très claire à la mythologie antique (Les Métamorphoses d'Ovide), il était, semble-t-il, parcouru à genoux par les fidèles désireux de gagner des indulgences. Cet octogone, cantonné de quatre colonnettes, figurait le plan au sol d'un pilier et comportait cinq figures. La première, au centre, représentait peut-être le maître d'ouvrage, l'archevêque Aubry de Humbert. Aux angles apparaissaient les silhouettes de quatre des architectes de la Cathédrale en train d'exercer leur métier : le premier traçait un plan au sol avec une corde, le second tenait une équerre, le troisième l'index levé semblait diriger le chantier, le dernier traçait sur le sol un cercle avec un compas. |
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dalle, permettaient d'identifier ces personnages :
Jean d' Orbais, l'inventeur du plan de
la Cathédrale,
qui dirige le chantier de 1220 à 1221,
Jean Le Loup, qui édifie les portails de
la façade nord du transept vers 1219-1234,
Gaucher de Reims, actif de 1256 à 1263,
qui commence la construction du massif
occidental,
Bernard de Soissons, à qui l'on doit la
grande rose, actif durant 35 ans.
Par ailleurs, deux autres effigies étaient placées
à l'entrée du labyrinthe.
Le labyrinthe de la cathédrale de Reims a inspiré
les graphistes qui ont conçu le logotype destiné à
signaler les monuments classés au titre des
Monuments historiques.
©Feng Hatat - 2 octobre 2009 |
Le projet Prisme
L'association d'entreprises mécènes Prisme,
dédiée au soutien de projets d'art contemporain
à Reims (Le Luchrone
d'Alain Le Boucher au Boulingrin, le cadran
solaire de Christian Renonciat rue Gambetta,
Le Canoë de Gilberto Zorio à la
médiathèque Jean Falala) a proposé la
reconstitution du labyrinthe de la
Cathédrale de Reims,
aujourd'hui disparu, en lieu et place du
labyrinthe originel, entre quatre piliers
de la nef.
La renaissance à l'identique du labyrinthe,
dessiné sur la pierre au sol, posait
de nombreuses difficultés techniques
et administratives.
Le choix a donc été fait d'une reconstitution
réversible, à l'aide d'une projection
lumineuse au sol.
Le projet, qui a obtenu l'autorisation du
Ministère de la Culture a été
inauguré le 19 septembre 2009.
Prisme a également prévu de réaliser un film de quelques minutes retraçant le déroulement du projet. Avec ce projet, l'Association, poursuivant sa double vocation de soutien au patrimoine et à la création plastique contemporaine, s'attache à promouvoir auprès du public le plus large la mémoire d'un symbole de portée universelle. |
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