sabato 21 febbraio 2015

La très très longue et insipide cerémonie des Cesar 2015




Le cinéma français s'est donné rendez-vous ce soir au théâtre du Châtelet à Paris pour la 40ème cérémonie des César. 
Présidée par Dany Boon, la soirée anniversaire sera animée par Edouard Baer et retransmise en direct et en clair par Canal+. 


Au cours de la soirée, un César d'honneur sera remis à Sean Penn et un hommage sera rendu à Alain Resnais, décédé en mars dernier.
 
Avec respectivement 10, 9 et 8 nominations, "Saint Laurent" de Bertrand Bonello, "Les Combattants" de Thomas Cailley et "Timbuktu" d'Abderrahmane Sissako sont les trois favoris pour succéder à "Les Garçons et Guillaume, à table !" de Guillaume Gallienne, le grand gagnant de la précédente édition. 
Rendez-vous dès 20h50 pour découvrir en direct le palmarès des César 2015.
 


20h30 : Dans un "Grand Journal" spécial, en direct, Antoine de Caunes fait monter la pression. 
Laurent Weil enchaine les interviews sur le tapis rouge. 
En attendant que ca commence, voici la liste complète des nominations.
20h40 : Sean Penn arrive au théâtre du Châtelet avec Charlize Theron. Chez nous, c'est moins glam' : nos sushis ne sont pas encore livrés mais nos bières sont décapsulées !
21h00 : Générique, c'est parti ! Edouard Baer est le premier à entrer en scène. Il fait un speech dégoulinant en parlant d'Armentières pour introduire Dany Boon qui accompagne le speech est au piano.
21h05 : Le président va parler. "J'ai le privilège de présider cette soirée", di-il en rappelant qu'il est toujours rentré bredouille de la cérémonie de prix malgré trois nominations. "Trois fois rien, c'est déjà quelque chose. Etre nominé c'est l'avoir presque, mais pas. NO(César)-Miné(de pas l'avoir)", s'amuse-t-il. 
Il feint de ressortir le speech qu'il avait préparé les fois dernières. Il parle de la polémique lancée par le distributeur Vincent Maraval sur le salaires des acteurs, et ressort des photos de vacances passées avec lui. 
Dany Boon rend hommage au succès du cinéma français qui va bien, à tous les cinémas : les comédies comme les films d'auteur. "Longue vie au cinéma français", clame-t-il avant de déclarer ouverte la soirée.
 
21h12 : Edouard Baer lance une soirée "de neuf heures", salue Jean Rochefort et les nombreux belges. Il accueille Charlize Theron et se jette sur elle pour l'embrasser.
 
21h14 : Avant de remettre le César de l'Espoir féminin, on revoit les anciennes actrices qui ont reçu ce prix. Cécile de France et Cédric Klapisch viennent remettre le prix. 
Elle essaye de traduire ce que dit le réalisateur, leur sketch est plutôt marrant ! 
Sans surprise c'est Louane Emera qui emporte le prix pour la comédie "La Famille Bélier" ! 
L'ado est très, très émue. "Merci d'avoir voté pour moi, je vais tout faire pour ne pas vous décevoir", dit-elle avant de remercier l'équipe du film et sa famille.
 
21h24 : Edouard Baer, plus lunaire que jamais, est très drôle. 
Alex Lutz et Stéphane de Groodt viennent remettre le César du meilleur son
Ils charrient Fleur Pellerin ("la fine Fleur de la politique"). C'est le film "Timbuktu", l'un des favoris de la soirée, qui est récompensé. Les discours des deux gagnants sont beaucoup trop longs... C'est le César de la meilleure photographie pour Sofian El Fani de nouveau pour "Timbuktu", qui compte donc déjà deux prix. "Vive l'Afrique", dit le lauréat.
 
21h38 : Zabou Breitman et Pierre Deladonchamps viennent remettre le César du meilleur premier film. Le jeune comédien, récompensé l'année dernière pour "L'Inconnu du lac", chambre l'âge de la comédienne. 
"En attendant, moi, je ne me fais pas bronzer la bite dans des films de pédés !", lui répond son aînée. La meilleure vanne de la soirée. 
Sans surprise, c'est "Les Combattants" de Thomas Cailley qui l'emporte.
 


21h46 : Un magnéto rend hommage aux familles des nommés, parties en vacances sans leurs illustres parents. Des enfants abandonnés au sport d'hiver. C'est un peu long mais amusant et original ! "Non Madame Lacoste, il ne viendra pas déjeuner dimanche le petit Vincent !", enchaîne MC Baer.
 
21h50 : Meilleur acteur dans un second rôle. Géraldine Nakache et Leïla Bekhti entrent en faisant la prestation de Beyonce sur "Who run the world". Pas de speech, elles sont trop essoufflées. Le prix va à Reda Kateb pour pour "Hippocrate".
21h57 : Etienne Daho et Cécile Cassel viennent remettre le prix de la meilleure musique. Ils chantent avant d'ouvrir l'enveloppe. Le prix revient à Amine Bouhafa pour "Timbuktu". Trois prix déjà pour le film d'Abderrahmane Sissako. Ca sent la razzia !
 

22h03 : Magnéto avec tous les films primés depuis 40 ans. Ouf, on en a vu la majorité ! Matthieu Chedid entre sur scène pour reprendre "L'amour en fuite" une chanson écrite par Alain Souchon pour François Truffaut. 
Il est rejoint par Ibrahim Maalouf qui était nommé ce soir. "Allez on va mettre un peu de dingue ! On va essayer de montrer ce qu'est le cinéma français", dit le chanteur entre deux couplets. La salle se lève.
 
22h14 : On enchaîne avec le César du meilleur film d'animation. Le réalisateur et dessinateur Joann Sfar rend hommage à "Charlie Hebdo". Les deux prix reviennent à "Les Petits Cailloux" de Chloé Mazlo en court-métrage et, pour les longs, au mignon "Minuscule - La vallée des fourmis perdues" de Thomas Szabo et Hélène Giraud.
22h24 : Julie Gayet et Denis Podalydès, entrent en scène. "Un couple, à la scène comme à la ville", dit Edouard Baer pour introduire l'illustre remettante du César du meilleur espoir masculin qui revient à Kévin Azaïs pour "Les Combattants". Le jeune acteur avoue ne pas avoir préparé de speech. Il remercie Denis Podalydès qui jouait dans son premier film mais celui-ci ne semble pas s'en souvenir ! "Merde à tout le reste des nommés", lance-t-il très spontané avant de quitter la scène.
 

22h30 : Un "Casting(s)" imagine des auditions pour un biopic sur Jean Paul Gaultier. Face à son partanaire Éric Elmosnino, Pierre Niney s'amuse des deux films sur "Saint-Laurent". Le vrai Jean-Paul Gaultier fait une apparition dans ce sketch un peu long, avant de venir, en slip, avec Marilou Berry, en culotte, remettre le prix des meilleurs costumes. Il revient à Anaïs Romand pour "Saint Laurent", qui a dû réinventer les œuvres du couturier puisque Pierre Bergé a refusé au film l'accès aux archives de son ancien compagnon.

22h39 : Comme Valérie Lemercier avant lui, Edouard Baer tente de reprendre la danse de "Rabbi Jacob". Il est interrompu au bout de 20 secondes. "Il y a deux Saint Laurent, on peut refaire les choses...", s'amuse le comédien. La blague fait un bide... On enchaîne vite sur le César du scénario original qui revient à Abderrahmane Sissako et Kessen Tall pour "Timbuktu". "Nous avions un scénario faible mais le désir était fort", lance le réalisateur.
22h49 : Séquence in mémoriam.  
Jacques Chancel, Marie Dubois, Roger Hanin et Alain Resnais. Des extraits de "On connait la chanson" sont diffusés. Quelques-uns de ses acteurs fétiches lui rendent hommage. 
Lambert Wilson, accompagneé par Sandrine Kimberlain et Pierre Arditi chante. Dans la salle, sa compagne Sabine Azéma est très émue, elle pleure sous le regard des trois acteurs..je trouve la scène un peu indécente.
22h56 : Place aux décors qui revient à Thierry Flamand pour "La Belle et la Bête". Il dénonce le fait que les grosses productions françaises soient tournées à l'étranger pour des raisons fiscales. "Je sais, on a tourné Astérix en Hongrie, j'ai jamais compris pourquoi", lance Edouard Baer. 
Malgré cela, les remerciements sont beaucoup trop longs... Le César du meilleur montage revient à Nadia Ben Rachid pour "Timbuktu".
23h08 : Avant le César du meilleur documentaire, Baer improvise une scène (pas terrible) avec Jean Rochefort, Romain Duris, Pierre Niney, Guillaume Gallienne et la ministre. Le gagnant est "Le Sel de la Terre" de Wim Wenders et Juliano Ribeiro Salgado.
23h20 : Marion Cotillard vient remettre le César d'honneur de Sean Penn. Longue standing ovation. "Sean, la France vous aime", lui assure l'actrice qui se dit "fan" de son travail. L'acteur semble ému de ce long hommage.
23h42 : César du court-métrage à "La femme de Rio" d'Emma Luchini et Nicolas Rey. Ils font un très court discours.
23h48 : On remet rapidement le César de la meilleure actrice dans un second rôle à Kristen Stewart pour "Sils Maria" ! La jeune américaine monte sur scène très naturelle et remercie sa partenaire Juliette Binoche.
23h56 : Nathalie Baye et Guillaume Canet pour le meilleur réalisateur qui revient à... Abderrahmane Sissako pour "Timbuktu", qui décroche son sixième prix de la soirée. Il remercie la France de l'avoir accueilli et sa productrice d'avoir pris des risques en finançant ce film. "La France est un pays magnifique car il est capable de se lever face à l'horreur", a déclaré le cinéaste.
0h11 : Pour le film étranger, c'est "Mommy" de Xavier Dolan qui l'emporte ! Le jeune homme a écrit une lettre qui est lue par sa comédienne Suzanne Clément.
0h20 : Les choses sérieuses continuent. Juliette Binoche et Kristen Stewart remettent le César du meilleur acteur. Il revient à Pierre Niney pour "Yves Saint Laurent" qui a donc été préféré à Gaspard Ulliel. L'heureux élu tient à saluer son collègue et son fair-play.
0h30 : César de la meilleure adaptation pour Cyril Gely et Volker Schlöndorff pour "Diplomatie".
0h39 : Surprise chez les actrices ! C'est Adèle Haenel qui s'impose pour "Les Combattants" ! La jeune actrice, déjà primée l'an dernier, bat ainsi Juliette Binoche, Catherine Deneuve, Marion Cotillard et Karin Viard ! "Ca fait vraiment un drôle d'effet", confie la jeune comédienne très naturelle !
0h46 : Logiquement, le César du meilleur film revient à "Timbuktu" d'Abderrahmane Sissako. La productrice Sylvie Pialat remercie son équipe... Le film remporte donc 7 César en tout ! C'est le grand gagnant de la soirée.
0h50 : C'est fini ! 
C'était beaucoup, beaucoup, beaucoup trop long ! 



giovedì 19 febbraio 2015

Alessandro Volta il grande scienziato comasco

 
Alessandro Volta, il fisico italiano reso immortale dall'invenzione della pila e da alcune altre straordinarie scoperte 270 anni fa. 

Ieri 18 febbraio 2015 si festeggiava il 270° anniversario della nascita di Alessandro Volta. 

Ce l'ha ricordato anche Google, che ha dedicato un doodle formato pila:  al celebre fisico italiano, passato alla storia soprattutto per le sue scoperte nel campo dell'elettricità e il cui nome, non a caso, ha ispirato anche un'unità di misura, il Volt.


Il conte Alessandro Giuseppe Antonio Anastasio Volta nasce a Como il 18 febbraio 1745, da una famiglia benestante. 
In giovinezza studia retorica e filosofia presso i gesuiti, ma nel 1761, quando entra nel Regio Seminario Benzi di Como, fa amicizia con il canonico Giulio Cesare Gattoni, a sua volta fisico, che gli trasmette la passione per le materie scientifiche. 
Naufraga così definitivamente il sogno dei genitori di vederlo diventare sacerdote, mentre l'umanità riceve in cambio un grande scienziato.


Alla soglia dei 50 anni Alessandro Volta vanta già uno straordinario curriculum scientifico. 
Oltre ad aver scritto diverse memorie e lettere che hanno rivoluzionato le conoscenze dell'epoca sui fenomeni elettrici, ha infatti realizzato alcune invenzioni molto rilevanti in materia, tra cui l'elettroforo perpetuo, un generatore elettrostatico capace di accumulare una modesta quantità di carica elettrica in modo discontinuo, e il condensatore, che permette di accumulare energia elettrica tenendo separate cariche elettrostatiche. 
Il meglio deve però ancora venire.

All'inizio del 1800 vede la luce un'invenzione sui cui Alessandro Volta stava lavorando da tempo: la pila, un antenato della batteria elettrica, che genera una corrente elettrica costante. 
Partendo dalle teorie di Luigi Galvani, che dagli esperimenti sulle rane aveva ipotizzato l'esistenza di un "fluido elettrico animale", Volta realizza una batteria alternando dei dischi di zinco e rame con del cartone imbevuto di salamoia. 
Il fenomeno alla base del funzionamento della pila voltaica, per cui tra due conduttori metallici diversi posti a contatto si stabilisce una piccola differenza di potenziale, ha preso il nome di "effetto Volta".


L'annuncio dell'invenzione della pila, avviene nel 1801 presso la Royal Society di Londra, rendendolo celebre in tutto il mondo. 

Tra le tante onorificenze ricevute, nel 1805  Napoleone lo nomina Cavaliere della Legion d'onore.



Anche se molti lo conoscono solo per la pila, è stato Alessandro Volta a scoprire l’origine del gas metano.

Nell’autunno del 1776, padre Carlo Giuseppe Campi, dell’ordine dei Somaschi, nota una sorgente di "acqua infiammabile" nelle acque stagnanti di San Colombano al Lambro (Mi) e prega Volta di studiarla per rivelarne la natura. 
Lo scienziato non può andare nella Bassa Lodigiana, ma lavora di cervello: questa aria viene prodotta all’interno delle acque pantanose e quindi sospetta che si tratti di un evento comune a tutte le paludi.

L'intuizione arriva quando Volta è in vacanza ad Angera, sulla sponda lombarda del lago Maggiore: è qui che le sue supposizioni trovano conferma.

Raccoglie l’aria prodotta in un canneto, tra laghi e stagni, dove riposano i resti di vegetali e di animali putrefatti, dimostrando che il gas non è un prodotto di origine minerale, ma organica.

Volta ribattezza questo gas "aria infiammabile nativa delle paludi", poi diventato noto come metano. 
In una delle sue lettere suggerisce di sostituire l’uso dell’olio come combustibile per le lampade con il gas delle paludi.



Un monumento a Como per commemorare Volta, l'orgoglio della città.

La Fontana monumentale venne commissionata dal Comune di Como per riqualificare uno dei luoghi d'ingresso alla città, piazzale Camerlata già allora transitata da molti veicoli in quattro direzioni di marcia. 
I progettisti, l'architetto Cesare Cattaneo e il pittore Mario Radice, data la destinazione urbanistica del monumento, idearono tale combinazione di anelli e di sfere ispirandosi alla pila di Alessandro Volta. 
110 metri quadrati di marciapiede in ghiaietto circondano il prato, intersecato da una passerella. 
Due vasche con zampillo di diversa misura sull'area erbosa, continuano il motivo del cerchio su cui tutto il complesso sviluppa volumi e linee. 
Quattro anelli si protendono a sbalzo, si susseguono fino a nove metri, si alternano a quattro sfere e fronteggiano un quinto più piccolo, verticale e diametralmente opposto. 

Tutti gli elementi insistono sull'inverosimile staticità assicurata da un traliccio metallico, da un pilastro che attraversa le sfere e da quattro mensole anulari. 
La base che disegna - tra il prato e la ghiaia - una vasta area piatta, e la sospensione dell'enorme peso nel vuoto, sono i tratti di questo ardito compendio di scultura e architettura.

Woinic le colosse des Ardennes !



Woinic est le plus grand sanglier du monde et il fait figure, aujourd'hui, d'emblème incontesté du département des Ardennes



La sculpture de l'Ardennais Eric Sleziak, installée sur une aire d'autoroute de l'A34 dans la commune de Saulces-Monclin, entre Rethel et Charleville-Mézières, mesure 8,5 mètres de haut, 5 mètres de large et 14 mètres de long pour un poids de 50 tonnes. 


Monté sur une plate-forme pivotante sur fond de collines et de forêts, ce sanglier géant représente une halte étonnante et inoubliable, notamment pour les plus petits, aux portes des Ardennes françaises.

Réalisé par le sculpteur ardennais Eric Sleziak entre le 1er janvier 1983 et le 18 décembre 1993, il s'agit d'une œuvre monumentale en petits carrés de fer soudés (10 cm × 10 cm) entre eux.  

Onze années et 12 000 heures de travail furent nécessaire à sa réalisation, ainsi que 430 bobines de fil et 325 bouteilles de gaz.

Woinic è la contraction de Woidouche et Nicole, les prénoms des parents du sculpteur.

mercoledì 18 febbraio 2015

L'affascinante Lucrezia Borgia






Lucrezia Borgia è una delle figure femminili più affascinanti ed enigmatiche  del Rinascimento italiano.

Figlia del cardinale spagnolo Rodrigo Borgia, arcivescovo di Valencia, diventato Papa nel 1492 con il nome di Alessandro VI e di Vannozza Cattanei di origine mantovana, cresce in un mondo di intrighi e di congiure. 

Bella e intelligente, Lucrezia sopravvive ai suoi numerosi mariti e dimostra grande abilità nella gestione del potere. 

Nominata dal Papa governatrice di Spoleto e in seguito duchessa  di Ferrara, si guadagna rispetto e obbedienza. 

La sua vita si confonde spesso con il mito: quello di una donna desiderata da molti, traditrice e tradita, simbolo di un’epoca attraversata da complesse trame per la conquista o la conservazione del potere.  

Fu davvero così bella Lucrezia Borgia, come asseriva Pietro Bembo tanto da conservare un suo ricciolo d'oro tra le proprie carte?


Non si hanno dati precisi sulla sua nascita, il più attendibile la farebbe risalire al 18 aprile 1480 a Subiaco (in provincia di Roma), terzogenita di Rodrigo Borgia e Vannozza Cattanei, ebbe tre fratelli: Juan, Cesare e Jofrè.   


Lucrezia viene educata nel convento di San Sisto e in seguito affidata alla cure della cugina del Papa, Adriana Mila.
A dodici anni viene fatta fidanzare, per procura, con Don Gaspare da Procida, un nobile spagnolo. 

Vincolo che sarà poi sciolto dal padre che la diede in moglie a Giovanni Sforza.


Il matrimonio, avvenuto nel 1493, non nasce sotto i migliori auspici. 
Nella primavera del 1494 la coppia, che vive a Roma, si trasferisce a Pesaro, non si sa se a causa di un'epidemia di peste o per paura dei francesi. 

Il Papa impone che la sua amante Giulia Farnese con la suocera si unisca alla coppia.

Tuttavia Giulia contravvenendo agli ordini papali raggiunge il marito Orsino e nonostante Alessandro VI la rimproveri aspramente, non si fa convincere a tornare da lui.
Successivamente, dopo la pace tra i due amanti, saranno proprio i francesi a catturare le donne mentre rientrano a Roma e solo grazie alla mediazione degli Sforza e ad un cospicuo riscatto, Alessandro VI potrà riavere le sue donne.

Al Papa le nozze della figlia non sono più tanto convenienti, questo lo intuisce anche Giovanni che torna a Roma per reclamare la moglie. 
Tutto inutile. E capisce che non gli conviene mettersi contro i Borgia che potrebbero toglierlo di mezzo molto in fretta.


Cerca allora appoggio dallo zio Ludovico il Moro, a Milano, ma è tutto inutile ed iniziano gli scontri e le ingiurie.

I Borgia accusano Giovanni di essere un marito solo di nome, quest'ultimo accusa Lucrezia di essere l'amante del padre e del fratello.

I Borgia vogliono annullare il matrimonio, perché non consumato, Giovanni non cede. 

A Roma, intanto, si decide di far visitare Lucrezia che viene dichiarata virgo intacta. Il matrimonio viene annullato il 20 dicembre 1497, Lucrezia aveva 17 anni. 

Che motivo aveva il Papa per annullare il matrimonio, suscitando tanto clamore ed esponendo la figlia ai pettegolezzi ?





Lucrezia si rifugia in convento, ma voci insistenti dicono che c’è un'altra la ragione.
Lucrezia deve partorire. 
Ma se il matrimonio non è stato consumato, se lei è stata dichiarata "virgo intacta" com'è possibile tutto ciò?


Si dice che  che il bambino sia di suo padre o di suo fratello Cesare Borgia, altri fanno svariati nomi. 

Non si ha nemmeno la prova che Lucrezia sia la vera madre, ma che il bambino sia figlio del Papa e della sua amante Giulia Farnese.
  




Il piccolo, battezzato Giovanni, passerà alla storia come "l'infante romano".

Il 15 giugno 1497 il duca di Gandia, Juan, fratello di Lucrezia, viene ripescato cadavere nel Tevere; subito i sospetti si addensano su Cesare Borgia che ha sempre ambito al posto di capitano delle truppe pontificie occupato da Juan. 

Alcuni invece affermano che Cesare abbia ucciso Juan, perché quest'ultimo era l'amante di Lucrezia e padre dell'infante romano.

Il 21 luglio 1498 Lucrezia si sposa nuovamente. 
Anche le nozze celebrate in Vaticano con Alfonso d'Aragona, duca di Risceglie, finiscono tragicamente.



Cesare Borgia, che era stato rifiutato da Carlotta d'Aragona, sposa Carlotta d'Albert di Navarra, re Luigi lo nomina duca di Valentinois in cambio dell'aiuto di Cesare a riconquistare il regno di Napoli.

Alfonso allarmato si rifugia dai suoi parenti, abbandonando Lucrezia che aspetta un bambino.
Sconvolgendo gli alti prelati, il Papa per risollevare il morale di Lucrezia, la nomina governatrice di Spoleto, dove svolgerà diligentemente il suo incarico.

Il 19 settembre 1489 Alfonso, dietro pressione del padre, raggiunge Lucrezia ed insieme tornano a Roma, dove nel mese di Novembre Lucrezia dà alla luce un maschietto che viene chiamato Rodrigo.
Il 15 luglio 1500 Alfonso viene ferito gravemente. 

Il colpevole è Cesare Borgia, motivo la gelosia nei confronti della sorella.


Assistito dai migliori medici del Papa, nonostante le gravi ferite, con grande gioia di Lucrezia, Alfonso riuscirà a guarire.

Durante la degenza Lucrezia non ha mai abbandonato il suo sposo, tuttavia il 18 agosto dopo averla fatta allontanare con un pretesto, Michelotto da Corella, sicario di Cesare Borgia, uccide Alfonso proprio nelle stanze di Lucrezia. 

Interviene nuovamente il Papa a consolare la vedova nominandola governatrice di Nepi.
Intanto, mentre Lucrezia è lontana, il Papa pensa ad un nuovo matrimonio per lei in cerca di nuove alleanze e incarica Cesare di raggiungerla a Nepi per comunicarglielo. 

Il candidato è Alfonso d'Este di Ferrara. Lucrezia, a 21 anni, può sperare una nuova vita lontana dalla sua famiglia.

Tuttavia gli Este non la pensano così: troppe sono le maldicenze su Lucrezia. 
Ma nonostante tutte le contrarietà il 30 dicembre 1501 le nozze vengono celebrate: Lucrezia riuscirà, se non proprio a farsi amare dal marito, almeno a farsi rispettare, anche se verrà tradita ripetutamente.

Gli darà sette figli, tre dei quali moriranno subito dopo la nascita. 

A Ferrara Lucrezia è finalmente serena, per quanto le sarà possibile continuerà a proteggere il fratello. Lucrezia Borgia muore di setticemia a Ferrara, in seguito ad un parto, il 24 giugno 1519 a 39 anni.

martedì 17 febbraio 2015

Le bleu Jacques Monory exposé à Landernau




Jacques Monory à Landerneau.
Isabelle Maeght, dont la famille a toujours soutenu l’artiste  a inspiré l’exposition rétrospective.


Concrétisée par Pascale Le Thorel, critique d’art et auteur d’une monographie sur le « peintre-cinéma ». 
Ouvert avec Gérard Fromanger, le Fonds Hélène et Édouard Leclerc invite donc jusqu’au 17 mai 2015 un  illustre membre du mouvement des Figurations narratives : Jacques Monory.
 
Nombreux sont ceux qui comme Michel-Édouard Leclerc ressentent « l’impression d’avoir toujours vécu avec l’œuvre de Jacques Monory. Depuis la fréquentation des galeries dans les années 70 jusqu’à la lecture des polars dont certaines de ses peintures faisaient les couvertures, ses “images” s’imposaient à notre génération ». 
Et de préciser : « il ne s’agit pas simplement d’une esthétique, de la réminiscence d’une couleur ou d’un procédé ». Il parle de ses thèmes, de ses obsessions (le cinéma, l’Amérique, les bagnoles, la femme…) et des mythes de la société moderne dont il s’est inspiré. 
Michel-Édouard Leclerc était allé voir la grande expo de la Figuration narrative au Grand Palais en 2008, puis l’expo inaugurale du Mac/Val confiée à Monory. 


Depuis, il se l’était juré : « c’est à Landerneau, foi de Breton, qu’on lui offrira sa plus belle exposition ».
Jacques Monory, enthousiasmé par les possibilités qu’offrent les volumes des Capucins a gambergé sur l’accrochage depuis son atelier. 

Durant six mois, avec ses proches, il a recensé les tableaux, les carnets et les collectionneurs. 
De son côté, Éric Morin, l’architecte-scénographe rennais, travaille à la mise en espace. 

Son idée force : créer des effets de miroir en plaçant des surfaces réfléchissantes sur les tranches des cimaises.

L’installation à caractère rétrospectif permet de découvrir des tableaux, dont de très grands formats, prêtés par de prestigieuses collections privées et publiques (Centre Pompidou, Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, Fonds National d’Art contemporain, Mac/Val, Musées de Marseille), ou fondations (Fondation Maeght, Fondation Salomon, Fondation Gandur pour l’Art). 

Elle présente aussi l’ensemble des films de Monory, des photographies, des collages et des objets, souvent inédits… 


On trouve là son esthétique unique dans le domaine des arts plastiques, proche de grands morceaux littéraires et cinématographiques du XXe siècle (filiation Borges, Pessoa, Modiano, Beinex). 
Sa quête du temps, son atmosphère poétique particulière, son écriture, tendues par un  « pessimisme-scepticisme-nihilisme-individualisme-anarchisme-désespoir » en font pour Pascale Le Thorel « l’un de ces artistes rares, dont l’ADN s’inscrit dans son époque et hors temps ».

Monory Landerneau
Expo Monory Landerneau au Fonds Leclerc

L’exposition Jacques Monory Landerneau révèle l’œuvre de celui qui nomme ses histoires des « scénarios thrillerés » et que son ami, le philosophe Jean-François Lyotard, a qualifié du titre baudelairien de « peintre de la vie moderne ». 

Créateur d’atmosphères, metteur en scène de fragments, Monory utilise la photographie pour rendre ensuite en peinture « le climat, l’impression, la sensation, le fait divers symbolique ».

Si le bleu Monory identifie immédiatement ses peintures, on voit dans ses tableaux du début des années 1960 une tendance à la monochromie allant des roses vers les bleus. 

Le répertoire graphique se constitue avec la silhouette du peintre, les femmes, les animaux, les voitures, le revolver, la mort qui rôde… travaillés toujours en série.
L’exposition Monory Landerneau s’ouvre avec des tableaux des premières années, oeuvres matrices rassemblées pour la première fois, aux titres évocateurs Astérion l’unique, Comme il vous plaira, Elle, 6 heures du matin, Un autre, Out of the blue… Suivent les séries devenues mythiques : les Meurtres et Ex-. (Voir notre diaporama au pied du présent article).


Le tableau For all that we see or seem, is a dream within a dream (Car tout ce que nous voyons ou sentons est un rêve à l’intérieur d’un rêve, 1967) ouvre l’ensemble des Meurtres. Son titre est tiré d’une nouvelle d’Edgar Poe. Choisi comme emblème de l’exposition, il formalise une rupture amoureuse, une fêlure dans la vie de l’artiste. L’homme et la femme sont isolés et séparés formellement par une ligne blanche, une fissure qui traverse la peinture. Pour « exécuter » les vingt-huit tableaux de la série Meurtre, Jacques Monory tira à balles réelles sur des miroirs ! L’effet « nature morte », ou scène de crime est saisissant. « J’ai peint les Meurtres pour indiquer ce que je vivais, une agression à mon égard ; je l’ai petit à petit élargie jusqu’à l’idée que cette agression était généralisée. Je n’étais plus particulièrement une victime, j’étais une victime comme les autres. Seulement, à un certain moment, je l’ai ressenti vis-à-vis de moi-même brutalement » dira Jacques Monory en 1972. 

La part autobiographique et la temporalité, rendues par différentes séquences « sur les principes des collages surréalistes », sont affirmées. Les éléments de rêve, de transposition, de catharsis sont mis en scène, colorisés. 


Le rapport à la photographie et au cinéma est établi par l’emploi des couleurs (le bleu de la nuit), les formats (l’horizontalité, l’écran, le principe des planches contact), l’arrêt sur image, les titres – fictionnels ou narratifs.
Cette esthétique très « roman-photo » restera sa signature, identifiable encore dans ses œuvres des années 2000. 
Si son inspiration aborde aussi ses proches (Antoine n°11) et ses découvertes (Arcachon, Pompéi…), sa rencontre avec les États-Unis engendre une fascination récurrente. On le voit avec ses photographies désormais vintage, confirmant son goût des lieux « border-line », comme cet étrange musée d’ethnographie de l’Utah mêlant cranes d’hommes et d’animaux. Que dire de ce sobre salon de barbier, une fois que le cartel révèle qu’il s’agit de celui de la prison de Rikers Island ? D’est en ouest, Jacques Monory parcourt l’Amérique, cet « enfant monstrueux qui nous fascine ».  
Elle lui inspirera un hommage à Edward Hopper – un de ses peintres de prédilection – et une œuvre extraordinaire, le grand triptyque Death Valley n°1, où il intègre la gravure du Chevalier et la mort de Dürer. 
Dans un autre ensemble, il représente « l’imbécilité de la richesse et du pouvoir » du monde hollywoodien.
Retour au cinéma, mais en France, Jacques Monory réalise en 1985, La Voleuse, où il rend hommage à son film culte : Gun Crazy, de Joseph H. Lewis. 


Quatre ans plus tôt, Beineix a réalisé Diva, directement inspiré de la série des Opéras glacés, peinte entre 1974 et 1975. Totalement fasciné, Beineix disait « ce sera bleu, ce sera un monochrome ». 
Ses techniciens s’inquiétaient : « trop bleu, cela va être trop ». Curieusement, les deux hommes ne se rencontreront que trente ans plus tard.

Expo Monory Landerneau Fonds Leclerc, Aux Capucins 29800 Landerneau, 4 décembre 2014 – 17 mai 2015, horaires tous les jours de 10h à 18h.