Le Danois Lars von Trier a déconcerté lundi au 62e Festival de Cannes avec le violent "Antichrist", film à la photographie d'une beauté stupéfiante où une femme sombre dans la folie, tandis que le Britannique Ken Loach dévoilait une jolie comédie, "Looking for Eric".
Festival
Après le rocker Johnny Hallyday, le footballeur Eric Cantona a foulé le tapis rouge, après avoir signé de nombreux autographes pour ses fans. Il interprète son propre rôle dans "Looking for Eric": celui d'un mythique buteur du Manchester United des années 90.
L'acteur américain Willem Dafoe, le réalisateur danois Lars Von Trier et l'actrice française Charlotte Gainsbourg le 18 mai 2009 à Cannes pour le film "Antichrist".
L'actrice américaine Hillary Swank, le réalisateur britannique Stephen Frears et Ayush Mahesh Khedekar qui jouait le petit garçon dans "Slumdog millionaire" ont aussi monté les marches avant la projection de cette comédie sociale et légère, très applaudie dans la journée.
Le Marseillais y débite des aphorismes au sens nébuleux, le torse bombé et l'air impassible, apportant une irrésistible touche comique.
Le scénariste Paul Laverty, fidèle collaborateur de Loach, a brodé ses répliques dans l'esprit du célèbre: "Quand les mouettes suivent un chalutier, c'est parce qu'elles pensent qu'on va leur jeter des sardines".
Mais c'est un quasi inconnu de 49 ans, Steve Evets, qui incarne le héros, donnant une belle humanité à ce postier déprimé, marié trop jeune, qui a déserté sur un malentendu l'amour de sa vie.
Flanqué de deux beaux-fils fainéants et irrespectueux, il juge sa vie ratée jusqu'au jour où son idole, Eric Cantona, lui apparaît et se met à le "coacher".
En compétition pour la 8e fois à Cannes où il a remporté la Palme d'or en 2006 avec "Le vent se lève" et grand fan de foot, Loach signe un film émouvant sur l'amitié et la solidarité, galvanisées par l'amour du ballon rond.
Il fait un bel hommage aux supporters d'origine populaire, tenus à l'écart des stades par les prix prohibitifs des billets.
A des années lumière, le sombre "Antichrist" signé par le Danois lauréat de la Palme d'or en 2000 avec "Dancer in the dark", met en scène la Française Charlotte Gainsbourg, dans sa composition la plus forte à ce jour, et l'Américain Willem Dafoe.
Ecrit par Lars von Trier en guise de "thérapie" au sortir d'une dépression et inspiré de ses rêves et obsessions, ce film est un cocktail inédit qui mêle imagerie chrétienne archaïque et critique de la psychanalyse pour parler de deuil, de culpabilité, de peurs primales et de pulsions oedipiennes.
Il s'ouvre sur une étourdissante scène en noir et blanc où un homme et une femme font l'amour tandis que leur petit garçon sort de son lit et les observe.
Après le rocker Johnny Hallyday, le footballeur Eric Cantona a foulé le tapis rouge, après avoir signé de nombreux autographes pour ses fans. Il interprète son propre rôle dans "Looking for Eric": celui d'un mythique buteur du Manchester United des années 90.
L'acteur américain Willem Dafoe, le réalisateur danois Lars Von Trier et l'actrice française Charlotte Gainsbourg le 18 mai 2009 à Cannes pour le film "Antichrist".
L'actrice américaine Hillary Swank, le réalisateur britannique Stephen Frears et Ayush Mahesh Khedekar qui jouait le petit garçon dans "Slumdog millionaire" ont aussi monté les marches avant la projection de cette comédie sociale et légère, très applaudie dans la journée.
Le Marseillais y débite des aphorismes au sens nébuleux, le torse bombé et l'air impassible, apportant une irrésistible touche comique.
Le scénariste Paul Laverty, fidèle collaborateur de Loach, a brodé ses répliques dans l'esprit du célèbre: "Quand les mouettes suivent un chalutier, c'est parce qu'elles pensent qu'on va leur jeter des sardines".
Mais c'est un quasi inconnu de 49 ans, Steve Evets, qui incarne le héros, donnant une belle humanité à ce postier déprimé, marié trop jeune, qui a déserté sur un malentendu l'amour de sa vie.
Flanqué de deux beaux-fils fainéants et irrespectueux, il juge sa vie ratée jusqu'au jour où son idole, Eric Cantona, lui apparaît et se met à le "coacher".
En compétition pour la 8e fois à Cannes où il a remporté la Palme d'or en 2006 avec "Le vent se lève" et grand fan de foot, Loach signe un film émouvant sur l'amitié et la solidarité, galvanisées par l'amour du ballon rond.
Il fait un bel hommage aux supporters d'origine populaire, tenus à l'écart des stades par les prix prohibitifs des billets.
A des années lumière, le sombre "Antichrist" signé par le Danois lauréat de la Palme d'or en 2000 avec "Dancer in the dark", met en scène la Française Charlotte Gainsbourg, dans sa composition la plus forte à ce jour, et l'Américain Willem Dafoe.
Ecrit par Lars von Trier en guise de "thérapie" au sortir d'une dépression et inspiré de ses rêves et obsessions, ce film est un cocktail inédit qui mêle imagerie chrétienne archaïque et critique de la psychanalyse pour parler de deuil, de culpabilité, de peurs primales et de pulsions oedipiennes.
Il s'ouvre sur une étourdissante scène en noir et blanc où un homme et une femme font l'amour tandis que leur petit garçon sort de son lit et les observe.
Attiré par la neige qui tombe de la fenêtre ouverte, il bascule dans le vide.
Insoutenable, le chagrin de la mère vire à la folie : le père tente alors une thérapie de choc, en l'emmenant dans le chalet perdu dans la forêt où elle et l'enfant ont passé un été.
Là, la nature lui inspire des visions de plus en plus angoissantes et la névrose prend possession d'elle, jusqu'au déferlement de violence final.
Imprégné de la majestueuse musique de Haendel, "Antichrist" marque d'abord par son atmosphère envoûtante, liée à la beauté de la photographie et les dialogues en grande partie susurrés.
Une lumière spectrale, une forêt de contes de fées nimbée de brouillard, un ralenti qui rapproche le film de la photographie : ces images semblent sorties de l'inconscient.
Moins convaincante, la dernière partie du film fait appel à l'imagerie médiévale de la chasse aux sorcières pour justifier le délire de l'héroïne.
La surenchère de violence des scènes finales qui allient nudité, sexe et auto-mutilation filmée frontalement, a choqué une partie des critiques.
Insoutenable, le chagrin de la mère vire à la folie : le père tente alors une thérapie de choc, en l'emmenant dans le chalet perdu dans la forêt où elle et l'enfant ont passé un été.
Là, la nature lui inspire des visions de plus en plus angoissantes et la névrose prend possession d'elle, jusqu'au déferlement de violence final.
Imprégné de la majestueuse musique de Haendel, "Antichrist" marque d'abord par son atmosphère envoûtante, liée à la beauté de la photographie et les dialogues en grande partie susurrés.
Une lumière spectrale, une forêt de contes de fées nimbée de brouillard, un ralenti qui rapproche le film de la photographie : ces images semblent sorties de l'inconscient.
Moins convaincante, la dernière partie du film fait appel à l'imagerie médiévale de la chasse aux sorcières pour justifier le délire de l'héroïne.
La surenchère de violence des scènes finales qui allient nudité, sexe et auto-mutilation filmée frontalement, a choqué une partie des critiques.