L'Art de rue au musée : les backstage de l'exposition TAG
L’exposition T.A.G. au Grand Palais sacre jusqu’au 26 avril 2009 les Graffs et les Tags.
L’exposition T.A.G. au Grand Palais sacre jusqu’au 26 avril 2009 les Graffs et les Tags.
L’occasion de revoir quelques clichés en présence de leurs artistes.
La vocation de tagueur nait vers onze, treize ans, d’un besoin égocentrique d’expression, une nécessité d’exister, de parler.
La vocation de tagueur nait vers onze, treize ans, d’un besoin égocentrique d’expression, une nécessité d’exister, de parler.
Leur vie du début n’est guère différente de celle des autres artistes.
Il faut d’abord connaître les codes, les légendes, les courants, l’histoire en un mot.
Le parcours ensuite dépend de chacun. « Si t’as de bonnes statistiques, tu continues » : le tagueur joue au chat et la souris avec les représentants de l’ordre.
Hors la loi, ils le sont la plupart du temps. Certes ! « Tout comme celui qui roule sur l’autoroute plus vite que les autres ! »
Hors la loi, ils le sont la plupart du temps. Certes ! « Tout comme celui qui roule sur l’autoroute plus vite que les autres ! »
Mais ce sont aussi les conditions qui veulent ça. On fait des terrains de basket, on ne dresse pas de murs à taguer.
Les sanctions augmentent pour les récidivistes. De fait, certains abandonnent.
A contrario, d’autres deviennent des légendes. Une légende « c’est le mec qui te tue. A chaque fois, tu vas à gauche, à droite, tu vois son nom ». Une légende se place aux bons endroits, sur des surfaces inédites, sans compter le talent artistique véritable qui justifie cette consécration au sein d’un grand musée.
A ce sujet, lorsqu’une blogueuse, Chloé, présente au vernissage, se demande si une exposition sur l’art des rues ne va pas à l’encontre des principes mêmes du tagueur, la réponse est simple : « tout ça fait partie des arts picturaux qu’on le veuille ou non, mais c’est vrai, c’est une commande».
A contrario, d’autres deviennent des légendes. Une légende « c’est le mec qui te tue. A chaque fois, tu vas à gauche, à droite, tu vois son nom ». Une légende se place aux bons endroits, sur des surfaces inédites, sans compter le talent artistique véritable qui justifie cette consécration au sein d’un grand musée.
A ce sujet, lorsqu’une blogueuse, Chloé, présente au vernissage, se demande si une exposition sur l’art des rues ne va pas à l’encontre des principes mêmes du tagueur, la réponse est simple : « tout ça fait partie des arts picturaux qu’on le veuille ou non, mais c’est vrai, c’est une commande».
La logique de création n’a pas été la même. Ils se sont retrouvés devant des toiles blanches à remplir, alors que leurs travaux habituels obéissent à une logique : « on repère les lieux. On part en mission ».
Mais le résultat n’entre pas dans une galerie. Il faudrait pouvoir décrocher des pans de mur de deux mètres sur quatre pour s’offrir son graff.
Aujourd’hui, les conditions d’exposition étant uniques et inhabituelles, les tagueurs veulent se montrer critiques sur T.A.G : « la bande sonore est faible » fait remarquer l’un d’entre eux. « Dans la vie, le bruit des bombes de peinture, c’est quelque chose… ».
Aujourd’hui, les conditions d’exposition étant uniques et inhabituelles, les tagueurs veulent se montrer critiques sur T.A.G : « la bande sonore est faible » fait remarquer l’un d’entre eux. « Dans la vie, le bruit des bombes de peinture, c’est quelque chose… ».
Un jugement d’esthète, voire nostalgique, qui révèle une sagesse acquise avec l’âge. En effet, certains atteignent ici « the fame », la célébrité, parce qu’on parle de leur travail comme d’une extension d’eux-mêmes.
Après avoir été, pour certains convoités par les marques de streetware, ils sont au Grand Palais : « l’establishment de la reconnaissance de l’art » précise Dize. On pourra toujours se demander si ceux qui débutent aujourd’hui seront des légendes demain, en peignant sur des murs alloués par la mairie.