Il est neuf heures du soir‚ dans un intérieur bourgeois de Londres.
M. et Mme Smith ont fini de dîner. M. Smith parcourt son journal. Le couple se répand en propos saugrenus, voire incohérents.Ils évoquent notamment une famille dont tous les membres s’appelent Bobby Watson.
Mary, la bonne, annonce la visite d’un couple ami, les Martin. M et Mme Smith quittent la pièce pour aller s’habiller. Mary fait alors entrer les invités, non sans leur reprocher leur retard.
Les Martin attendent dans le salon des Smith. Ils ne se connaissent apparemment pas.
Mary, la bonne, annonce la visite d’un couple ami, les Martin. M et Mme Smith quittent la pièce pour aller s’habiller. Mary fait alors entrer les invités, non sans leur reprocher leur retard.
Les Martin attendent dans le salon des Smith. Ils ne se connaissent apparemment pas.
Le dialogue qui s’engage leur permet pourtant de constater une série de coïncidences curieuses. Ils sont tous deux originaires de Manchester.
Ils ont pris le même train, ont occupé le même wagon et le même compartiment. Ils constatent également qu’ils habitent à Londres, la même rue, le même numéro, le même appartement et qu’ils dorment dans la même chambre. Ils finissent par tomber dans les bras l’un de l’autre en découvrant qu’ils sont mari et femme.
Mary, la bonne, révèle au public qu’en réalité les époux Martin ne sont pas les époux Martin. Elle même confesse d’ailleurs sa véritable identité : "Mon vrai nom est Sherlock Holmes."
Mary, la bonne, révèle au public qu’en réalité les époux Martin ne sont pas les époux Martin. Elle même confesse d’ailleurs sa véritable identité : "Mon vrai nom est Sherlock Holmes."
Les Martin préfèrent ignorer l’affreuse vérité.
Les Smith reviennent. Les Smith et les Martin parlent pour ne rien dire.
Les Smith reviennent. Les Smith et les Martin parlent pour ne rien dire.
Puis par trois fois on sonne à la porte d’entrée. Mme Smith va ouvrir, mais il n’y a personne. Elle en arrive à cette conclusion paradoxale : "L’expérience nous apprend que lorsqu’on entend sonner à la porte, c’est qu’il n’y a jamais personne".
Un quatrième coup de sonnette retentit. M. Smith va ouvrir. Paraît cette fois le capitaine des pompiers.
Le capitaine des pompiers se plaint alors des incendies qui se font de plus en plus rares.
Le capitaine des pompiers se plaint alors des incendies qui se font de plus en plus rares.
Puis il se met à raconter des anecdotes incohérentes que les deux couples accueillent avec des commentaires étranges.Réapparaît la bonne, qui souhaite, elle aussi raconter une anecdote. On apprend alors que la bonne et le pompier sont d’anciens amants.
Mary souhaite à tout prix réciter un poème en l’honneur du capitaine. Sur l’insistance des Martin on lui laisse la parole, puis on la pousse hors de la pièce. Le pompier prend alors congé en invoquant un incendie qui est prévu. Avant de sortir il demande des nouvelles de la cantatrice chauve.
Les invités ont un silence gêné puis Mme Smith répond : "Elle se coiffe toujours de la même façon".Les Smith et les Martin reprennent leur place et échangent une série de phrases dépourvues de toute logique.Ils finissent par tous répéter la même phrase : "C’est pas par là, c’est par ici !" Ils quittent alors la scène, en hurlant dans l’obscurité.La lumière revient. M. et Mme Martin sont assis à la place des Smith.
Ils reprennent les répliques de la première scène. La pièce semble recommencer. Puis le rideau se ferme lentement.
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