mercoledì 25 marzo 2009

Isabelle Adjani dans "la journée de la jupe"




Photo d'une scène du film
Photo de l'affiche du film

La journée de la jupe", qui sort mercredi en salles, raconte à la manière d'une grande tragédie classique comment une professeur de collège prend un jour en otage ses élèves.

Sur un thème souvent exploré -- la violence ordinaire à laquelle sont confrontés quotidiennement les enseignants de banlieues --, le réalisateur Jean-Paul Lilienfeld a bâti un scénario d'une remarquable intensité, servi notamment par deux acteurs au mieux de leur talent, Isabelle Adjani et Denis Podalydès.

Unité de temps, unité de lieu, unité d'action. L'histoire se concentre dans la confrontation d'un professeur de français, Sonia Bergerac (Isabelle Adjani) et ses élèves, enfermés pour un huis-clos dramatique dans une salle de spectacle, au sous-sol d'un collège.

Un peu malgré elle, Sonia Bergerac, poussée à bout par l'insolence et le mépris de ses élèves, les prend en otages, revolver au poing. A l'extérieur, les forces spéciales de la police ont pris position et tentent de résoudre le problème, sans effusion de sang.

Isabelle Adjani épouse ici à la perfection le rôle d'une enseignante surmenée, déprimée par la départ de son mari, en révolte contre des adolescents qu'elle aime pourtant profondément et dont elle comprend les angoisses.

"Le plus important était de faire exister l'authenticité des relations entre ce prof et ses élèves. C'était capital pour la crédibilité du film, pour la justesse du ton", déclare-t-elle.

On savourera la scène étonnante où elle braque son revolver sur la tête d'un jeune beur arrogant pour lui extorquer...le vrai nom de Molière, Jean-Baptiste Poquelin.

En contrepoint d'Isabelle Adjani, Denis Podalydès campe avec talent le chef des forces spéciales, lui aussi en proie au doute, soucieux d'éviter un assaut périlleux et plein de compassion pour la preneuse d'otage.

Jean-Paul Lilienfeld évoque avec subtilité le malaise des banlieues, qu'il s'agisse de l'intégration - plusieurs élèves et Sonia Bergerac elle-même sont d'origine arabe - ou de la condition de la femme.

Invitée par la police à formuler ses exigences de preneuse d'otages, Sonia Bergerac réclame une "journée nationale de la jupe", pendant laquelle toutes les femmes pourront porter une jupe sans se faire traiter de "pute".

Conclusion inexorable de cette impitoyable démonstration, le film s'achève dramatiquement par la mort de l'enseignante et de l'un des élèves.

Dans le rôle des élèves pris en otage, une poignée de jeunes comédiens donnent la réplique à Isabelle Adjani.
Ils déploient dans "La journée de la jupe" une verve comparable à celle qui a assuré le succès du film "Entre les murs".

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